Les nouveautés apportées par la RT 2018
L’article 14 indique explicitement que l’application de la nouvelle réglementation thermique s’appliquera en 2018 et non en 2020.
Vous découvrirez ci-dessous quelques précisions utiles à propos de la réglementation thermique 2018 qui sera profondément marquée par les questions du confort et du respect de l’environnement.
Origines de la RT 2018
En évolution constante avant la date en question, les préconisations des textes de la RT 2018 portent sur l’ensemble des réglementations thermiques qui devront entrer en vigueur à l’horizon 2018.
Si l’actuelle version remonte à 2012, la progression constante des techniques de construction ainsi que le suivi scientifique de l’efficacité des produits isolants ou générateurs de chaleur justifient la modernisation des normes en un nouveau cahier des charges. Des difficultés d’échéances trop courtes sont apparus à propos de la mise en place de RT en 2010 et 2015, des mesures qui étaient prévues par le Grenelle de l’Environnement.
Ces difficultés étaient en outre associées à des objectifs ambitieux dont une augmentation importante de 15% des performances énergétiques à chaque nouveau texte.
La RT 2018 doit donc pouvoir accorder la rapidité de mise en œuvre ainsi que le recul et la maturation des résultats d’expertises menées depuis 2012.
La notion de bâtiment à énergie positive
Influencée par la promotion des énergies nouvelles, la RT 2018 se penche sur le concept novateur de bâtiment à énergie positive. L’idée est d’adopter une réglementation qui se montre plus tatillonne sur la dépense énergétique finale de la maison que sur son mode de réalisation.
Avec la RT 2018, il s’agira dès lors d’accéder à des constructions totalement à énergie positive. Ce seront des bâtiments excédentaires car ils réussiront à produire davantage qu’ils ne consomment.
Principalement deux stratégies sont envisagées afin de parvenir à un tel résultat :
La première d’entre elles ambitionne une limitation draconienne des pertes d’énergie et cherche à atteindre ce qu’on appelle le cycle thermique, la situation dans laquelle la chaleur utilisée est réemployée le plus longtemps possible. L’isolation des fenêtres, des portes et surtout du toit est alors cruciale.
La seconde intention de la RT 2018 traite de la production des bâtiments à énergie positive et prévoit d’apporter à ces nouvelles constructions les dispositifs indispensables pour gagner leur autonomie énergétique.
Un arsenal d’outils à cet effet est suggéré comme les panneaux solaires, les pompes à chaleur ou encore les réservoirs captant la chaleur de la biomasse.
Selon les études dont s’inspire la RT 2018, même dans le cas d’une résidence en bâtiment à énergie positive, la marge de progression de l’économie énergétique est possible en encourageant une prise de conscience des locataires et en leurs enseignant les bons réflexes.
Les innovations envisagées dans les bâtiments à énergie positive
Plusieurs novations remarquables devraient faire partie du nouveau guide. On compte notamment sur une forte croissance de l’emploi des matériaux biosourcés, respectueux de l’environnement, comme par exemple le bois, le chanvre, la paille, la laine de mouton ou les plumes permettant d’obtenir le label Bâtiment Biosourcé.
Par exemple, le bloc de béton en pierre ponce est idéal pour l’élévation des murs porteurs et le caractère recyclable et pratique de la roche volcanique est souligné puisqu’elle se prête bien à la prise de tout revêtement.
Côté énergétique, une mention est donnée au vitrage chauffant qui permettrait de réduire les pertes de chaleur aux endroits judicieux, c’est-à-dire les ouvertures de la maison. Il est même constaté une déperdition d’énergie de l’ordre de 7%, ce qui constitue un ratio très intéressant en matière d’économie et de sauvegarde environnementale.
Anticiper l’arrivée de la RT 2018
Tous ces changements majeurs pour le monde du BTP doivent être préparés s’ils ne veulent pas être subis de plein fouet.
Un certain nombre d’associations d’expertise en nouvelles technologies de préservation et de récupération de l’énergie se mettent à disposition des professionnels du secteur. Le nouveau protocole de construction devrait bientôt voir le jour de cette collaboration.
Également, des labels ont déjà été élaborés. Leur vocation est d’aider le secteur de la construction dans sa mise à niveau et de mettre en avant le respect des futures règles imposées.
Par leur connaissance précise des normes, ces experts effectuent un travail d’examen d’un chantier et l’estampillent de leur label, garantie de conformité. Parmi eux, on peut citer notamment le label Promotelec habitat responsable 2020 ou encore Effinergie+, Neuf et Bepos Effinergie2013 déjà disponibles.
Leur investigation tient compte des codes de la profession en les ajustant pour respecter la RT 2018 puisque cette dernière demandera que chaque nouvel habitat satisfasse aux normes d’un bâtiment à énergie positive.
Par conséquent, quel que soit le type de logement créé, individuel ou collectif, il sera demandé aux acteurs d’obtenir une moyenne de 20% d’énergie renouvelable.
Il est dit par exemple qu’une maison ne pourra faire l’impasse sur le solaire passif par la pose de panneaux chauffants auxquels il sera possible d’adjoindre des panneaux photovoltaïques.
Bonjour,
D’après mes recherches, je ne trouve pas d’informations officielles concernant les obligations à dater de 2018. Avez-vous confirmation des exigences qui seront réglementées cette année ?
Le label E+C- est toujours en cours d’expérimentation, via des appels à projets. Une RT est en préparation pour 2020, avec un objectif de batiment à énergie positive.
Mais pas de communication officielle pour ce que l’on va gouter en 2018 :-s. Difficile de bien se préparer dans ces conditions…
Merci pour votre retour,
Julien